De l’Histoire d’Enorhim

De la Conquête aux premiers moines

Les légendes racontent que, dans des temps immémoriaux, Enorhim était peuplée de créatures surnaturelles, les Uilebeasts, qui se partageaient les vertes plaines, les profondes forêts, les hautes collines, les tourbières et les marécages, les lacs et les rivières, les côtes et les proches îles. Parmi elles, venant du Tirsidfern, aussi appelé l’Autre Monde, les Kraghuainiens, ces géants aux dons magiques destructeurs, s’étaient imposés en maîtres de ces terres, si bien que l’île portait leur nom : Kraghuaine.

L’arrivée des fiers guerriers keldes, d’où les clans actuels d’Enorhim tirent leurs racines, est datée de plus de mille cinq cents ans avant l’année 1366 par les annales de l’Histoire enorhienne compilées dans des manuscrits richement illustrés et écrits par les moines officiant dans toute l’île.

Les keldes venus du Continent déferlèrent sur Kraghuaine et son île-sœur Ylanthar, guidés par cinq déesses, les Kodwies, qui donneraient chacune leurs noms aux Cinq Grands Royaumes Keldes, les Riochtamor.

L’une d’entre elles, Enoria, mena les ancêtres des fils des clans à la victoire face aux Kraghuainiens et aux autres Uilebeasts et referma, grâce à sa magie et à l’émeraude Glas, le portail qui permettait à ces créatures inhumaines d’envahir cette contrée depuis le Tirsidfern. Ainsi, en son honneur, l’ancienne Kraghuaine fut renomée Enorhim. Le désir des Kodwies achevé, on n’entendit plus parler d’elles après la Conquête kelde et l’unité qui cimentait les Riochtamor, s’estompa avec le temps.
Les Hauts-Rois d’Enorhim, ou Ardri, se succédèrent et, au fil des générations, perdirent leur pouvoir, leur influence et leur autorité sur les clans enorhiens descendants pour la plupart des héros de la Conquête de l’île. Il arriva un temps que les chroniques ont du mal à estimer où le Ardri d’Enorhim n’était qu’un titre honorifique dont le pouvoir ne dépassait pas les terres aux alentours de Cori et dont la charge consistait principalement à conserver le joyau Glas à l’abri des envies cupides des plus malhonnêtes. Et tandis qu’à l’autre bout du monde l’Archange et l’Unique se révélaient enfin aux yeux de tous, sur l’île verdoyante d’Enorhim, les druides et les bardes avaient du mal à conserver l’unité de la société tout entière qui se divisa en quatre royaumes provinciaux : le Laghan à l’Est, le Mhumain au Sud, le Keldtacht à l’Ouest, et le Tirlad au Nord.

L’île et ses populations se refermèrent sur elles-mêmes et vécurent au sein d’un climat politique tendu entre les différents clans tandis que, quelques années après la Venue de l’Archange, l’île voisine d’ Ylanthar voyait la Ardri d’Alegdrish se retrouver seule face aux tentatives d’invasion des Belloriens du Continent. Les royaumes keldes frontaliers se replièrent eux-aussi sur eux-mêmes mais leur société perdura.

C’est par le biais de cette invasion au sud est d’Ylanthar et par le sang qui fut versé que la sagesse de l’Unique et de l’Archange commença à se répandre dans les sociétés keldes. Par la suite, c’est par la parole et la dévotion des prêtres et des moines missionnaires que cette nouvelle religion, l’Archangéisme, finira par remplacer les druides et leurs anciennes croyances.

Sur Enorhim, qui se trouvait à peine évoquée par les plus grands cartographes et historiens de l’époque, ce sont les moines qui se risquèrent à convertir les chefs de clans et leurs familles. Mais, pendant cinq siècles, l’Archangéisme en Enorhim se limita à quelques monastères isolés sur la côte Est qui ne trouvaient le repos qu’en rendant service aux clans limitrophes prêts à les raser à la moindre incartade.

Naohm Padrog et l’Anardri Artor

C’est donc en l’an 500 après la Venue de l’Archange qu’un jeune moine enorhien, que l’on connaît désormais comme Naohm Padrog, reconnaîtra le futur Anardri de Kelderia. Il poussera ainsi le jeune mercenaire Brihguedien Artor, possesseur par la grâce divine de Kaltbroc, l’épée de la dernière Ardri d’Alegdrish, à clamer ses droits sur la couronne déchue comme l’avaient prophétisé les devins des temps passés. L’ascension et le règne du Bon Artor furent fulgurants. De par son épée et sa bravoure il protégea les keldes des Riochtamor, les unifia de nouveau dans un seul effort et, Ardri d’Alegdrish, il fut récompensé par ses semblables les autres Rois, et devint le premier Anardri de Kelderia. Les Maencnacs, les joyaux divins comme Glas avec lesquels les Kodwies refermèrent les portes du Tirsidferns lui furent confiées.

Durant son règne, Naohm Padrog dévoua sa vie à convertir et à persuader les clans et leurs chefs, ainsi que les Rois de l’île de s’unifier de nouveau sous la bannière d’un seul monarque, capable de les protéger et de leur rendre justice dans un monde en plein bouleversement.

Naohm Padrog arriva à convaincre tous les chefs de Tuatha de renouer avec les Riochtamor en prêtant allégeance à leur Ardri, qui lui-même confia Glas à l’Anardri Artor, le reconnaissant comme protecteur divin du peuple kelde. Celui qui fit la découverte d’Artor apporta à l’île et à ses habitants la lumière de l’Archange et de l’Unique, et expliqua à tous que les anciennes croyances, les Kodwies, le Tirsidfern, la Trinité, le Bon Artor, et l’Archangéisme, tout n’était en réalité lié qu’à un seul dieu créateur du monde et sauveur des hommes : l’Unique.

Parcourant Enorhim avec sa grande canne et son trèfle, il implanta dans tous les royaumes plusieurs monastères et sacralisa plusieurs lieux que les druides considéraient déjà comme des places où s’exprimait la volonté divine. Les druides reconnurent la toute puissance de l’Unique et disparurent lentement mais sûrement du paysage sociétal chez les keldes non seulement d’Enorhim mais de tout Kelderia. A la fin du règne d’Artor, il ne restait plus que Marlhzin, le dernier druide et le plus puissant d’une tradition métamorphosée.

Le règne d’Artor fut prospère mais il s’acheva sans héritier. A peine sa dépouille fut-elle inhumée que l’unité des Riochtamor vola en éclat et que ses plus fidèles conseillers, Naohm Padrog et Marlhzin en tête, durent se résigner à récupérer les Maencnacs et à les cacher de l’avidité des hommes, en attendant que l’Unique ne décide dans sa grande bonté de faire renaître un nouvel Anardri.

La perte d’Artor fut terrible et Kelderia s’effondra aussitôt. En Ylanthar, des vagues de skraldes, un peuple venu des mers de l’Est, du Nord et du Continent, déferlèrent sur les keldes puis s’installèrent pour de bon. En Enorhim, l’autorité du Ardri, dépossédé de Glas, fut remise en question, et chaque Royaume de l’île se divisa de nouveau et s’entre-déchira pour des querelles de bétail et de territoire.

L’invasion des danes

Ce fut le cas jusqu’en l’an 800 où, venu des mers, un nouvel ennemi fit son apparition tout autour des côtes d’Enorhim et d’Ylanthar. Les danes, autre peuplade venue des mers de l’Est et du Nord, cousins des skraldes, longeaient les plages et remontaient les rivières pour aller piller les villes, les villages, mais surtout les monastères Archangéistes qui recelaient en leur sein maints trésors et reliques sacrées dont la valeur était inestimable. Ils furent tous pillés sans vergogne. Quand il n’y eut plus de richesses à dérober, les danes furent intéressés par les terres et commencèrent à s’installer sur l’île.

Ils y fondèrent des places fortes qui deviendront de grandes villes sous leur coupe, comme Dublhidan, capitale du Royaume du Laghan. Grâce aux divisions entre les clans, les familles danes n’eurent aucun mal à étendre leur pouvoir et leur territoire depuis ces places fortes. Mais alors que la situation semblait mal engagée en faveur des clans insulaires, un certain Brian à la tête de quelques guerriers émergea de nulle part avec pour ambition de réunir de nouveau tous les enorhiens sous la coupe d’un Ardri puissant. De clan en clan, de territoires en territoires, il se mit à renverser les Rois des 4 Royaumes provinciaux et à accumuler leurs couronnes, jusqu’à se tenir, avec des milliers de keldes devant les portes de Cori, obligeant l’Ardri à se soumettre à lui sans verser une goutte de sang supplémentaire.

Désormais Ardri d’Enorhim, il mena une guerre sans pitié envers les danes et finit par les acculer dans leurs trous à rats, dans leurs forteresses et leurs villes fortifiées. Dans une ultime bataille à Monthyde en 1014, Brian, qu’on appelait Le Grand, chassa de l’île une armée composée des derniers Berserk danes et de leurs alliés venus de par delà les mers. Il mourut héroïquement durant la bataille, si bien que le nom des ses ancêtres s’effaça de l’histoire et que ses descendants seraient désormais appelés les U’Brian, ce qui n’était pas arrivé depuis la Conquête.

Après cela, ses descendants continuèrent à siéger à Cori et à se proclamer Ardri mais, comme par le passé, leur autorité fut vite remise en cause, et les quatre royaumes provinciaux traditionnels renaquirent de leurs cendres. Les danes, qui avaient décidé de tenir leurs places fortes, s’installèrent définitivement en Enorhim mais, en jouant la carte de l’intégration et de l’assimilation, ils réussirent à rester à certaines places importantes, à la tête de certaines villes ou de grandes fortunes, et délaissèrent les affaires militaires pour se concentrer sur les affaires financières.

Les danes ne perdirent pas leur intérêt pour l’or, problématique totalement délaissée par les clans enorhiens qui étaient restés au système de troc et considéraient le bétail comme la plus grande richesse. C’est donc sur la voie commerciale que s’engagèrent les dernières familles danes à vivre en Enorhim.

L’invasion des havrésiens

Plusieurs décennies plus tard, en 1166, Dermat la cheftaine du clan Murkada, en guerre avec le Roi du Laghan, décida d’aller chercher des alliés sur l’île d’en face, Ylanthar. Seulement, les keldes d’Ylanthar, depuis la mort d’Artor, s’étaient vus menacer successivement par les skraldes, les danes, et les havrésiens qui débarquèrent sur l’île 100 ans plus tôt.

En Alegdrish, royaume le plus au sud de l’île d’Ylanthar, les keldes avaient complètement disparu, remplacés par ces vagues successives d’invasions. C’est pourtant en s’alliant avec le seigneur de l’ancienne capitale de Kelderia, le Duc Richard de Kervirok, ennemi des Riochtamor, qu’elle parvint à s’emparer de la couronne du Laghan. En échange de ses hommes, de ses Chevaliers, le Duc Richard de Kervirok demanda des terres. Il obtint alors dans le sud d’Enorhim les premières parcelles qu’il offrirait à ses Chevaliers les plus méritants. C’est ainsi que les seigneurs havrésiens débarquèrent sur la verdoyante Enorhim, et ainsi que commença l’invasion d’Enorhim par les havrésiens.

Quatre ans plus tard, en 1170, l’ambition de Dermat, devenue reine du Laghan, entraîna la désolation dans son royaume. Entourée d’ennemis, elle n’eut d’autre choix que de s’exiler à la cour du Duc Richard pour sauver sa vie. Celui-ci accepta à condition de l’épouser. Accordant plus de valeur à sa vie qu’à ses racines et à son peuple, Dermat céda au chantage. La couronne du Laghan était désormais liée par mariage au Duché de Kervirok. Le Duc Richard déploya tous ses efforts pour rétablir l’ordre sur ces terres nouvellement acquises et y fit installer ses Chevaliers les plus méritants. Très vite, des clans entiers furent balayés ou réduit au servage. Ainsi, le clan Murkada disparut de l’île et une zone où l’autorité du Duc était dominante apparut en Enorhim: le Palas.

Son fils, John, devint Roi du Laghan mais, plus intéressé par les bouleversements politiques d’Alegdrish que par les frasques des chefs de clans, il divisa son pouvoir en deux, délaissant le titre de Roi pour celui de Prince, et confia la gérance du Laghan à sa sœur la Princesse Aislinn. Le Prince John retourna à Kervirok ; quant à la Princesse Aislinn, elle épousa le descendant du Maréchal Rogert qui mena les armées du Duc Richard durant la guerre pour le Laghan.

Durant les 150 ans qui suivirent, les clans d’Enorhim durent faire face à l’ambition des seigneurs havrésiens. Régulièrement, des Chevaliers en quête de terres, de gloire et de fortune, se lançaient dans des expéditions à la tête d’armées de mercenaires afin de détrôner un chef de clan, d’en asservir ses membres et de se faire construire une forteresse qui inscrirait le nom de ses ancêtres dans le panthéon de l’Histoire. C’est ainsi que des havrésiens se retrouvèrent seigneurs dans les lointaines contrées du Royaume du Keldtacht.

Mais, tout au long de cette période, les seigneurs havrésiens les plus malins, toujours en quête d’un pouvoir grandissant, tentèrent d’imiter le Duc Richard pour asseoir leur dynastie sur des territoires de plus en plus vastes et riches. S’assimilant ainsi aux populations insulaires, adoptant leurs coutumes et leurs traditions au lieu de les pousser continuellement vers la guerre, s’alliant avec eux contre les intérêts d’autres seigneurs havrésiens, il émergea en Enorhim de grandes familles de Seigneurs comme les Bark, les Butter, et les Gretgerald. A la tête d’imposantes armées, de solides alliances avec les clans keldes, d’échanges avantageux avec les marchands danes, régnant sur de vastes territoires, ces dynasties havrésiennes se dirigeaient doucement mais sûrement vers une redéfinition du pouvoir politique en Enorhim et au-delà.

Seulement, la plupart d’entre eux appartenant au Palas, leur allégeance était faite au Prince du Laghan, allié par le sang à la Principauté de Kervirok. S’ils se trouvaient en mesure d’usurper la couronne du Laghan, leurs forces étaient cependant bien inférieures à celles que pouvait déployer le Prince de Kervirok.

L’ascension du Prince Henrik

L’Histoire d’Enorhim allait prendre un nouveau tournant en 1309 quand le Prince Henrik de Kervirok succéda à son père. Ambitieux, Henrik de Kervirok forgea alliances et mariages, et se lança dans une politique de conquête du pouvoir à travers tout Ylanthar. En quelques années, il fit plier tous les seigneurs havrésiens d’Alegdrish, leur confisquant leurs titres, puis se fit couronner Roi de Kervirok.

Mais son ambition ne s’arrêta pas là : par jeux de pouvoirs, manœuvres subtiles, assassinats, mariages, et usant de la force militaire en cas de nécessité, le Roi Henrik usurpa les couronnes des Ardri des royaumes keldes frontaliers. Il se proclama finalement Haut Roi d’Alegdrish, sans adopter le titre de Ardri des keldes.

En Enorhim, il demanda à son lointain cousin d’abandonner ce titre ridicule de Prince et de reprendre le titre de Roi. Par un serment féodal, le Roi du Laghan jura fidélité au Haut Roi d’Alegdrish. Ainsi, indirectement, les vassaux du Roi du Laghan devenaient aussi les serviteurs de la Couronne d’Alegdrish. Dans les cours de l’île, les scaldes, les troubadours et les fili murmuraient à demi-mot que le retour de l’Anardri était proche. Mais ni les chefs de clans keldes, ni les seigneurs havrésiens, ne voyaient en Henrik le monarque avisé des légendes enorhiennes. Cependant, devant sa puissance, nul ne protesta, et Henrik envoya en Enorhim Chevaliers et serviteurs fidèles pour asseoir son emprise dans le Laghan.

Parallèlement, sur la fin de son règne, les Uilebeasts firent leur retour. Pas aussi nombreuses que ce qu’en disaient les légendes mais, sournoisement, elles se rappropriaient les territoires sauvages de l’île. Le portail vers le Tirsidfern avait été réouvert. Un malheur n’arrivant jamais seul, en 1342, une épidémie de peste noire s’abattit sur l’île comme sur le reste du monde. En 3 ans, la population d’Enorhim chuta de moitié, fragilisant même les plus puissants seigneurs havrésiens.

La Reine Victoria

Henrik vint finalement à mourir et sa fille Victoria monta sur le trône en 1346. Quelle ne fut pas la surprise du monde kelde de voir l’héritière au trône arborer une couronne sertie de trois des cinq Maencnacs, Glas faisant partie des absentes. On crut au départ que c’était le signe du retour de l’Anardri. Mais, très vite, de nombreuses rumeurs rapportèrent que la Reine aurait acquis ces joyaux non pas par la grâce divine, mais par des méthodes beaucoup moins en accord avec les principes Archangéistes. D’ailleurs, elle afficha très vite et très clairement son hostilité envers les prêtres du culte. Elle exigea des Brihguediens, les seuls keldes continentaux qui avaient résisté à tout, peuple d’origine du Bon Artor, qu’ils lui jurent fidélité et se rallient à son autorité et à sa couronne.

Les chefs de clans, outrés par cette demande, par son attitude mécréante et par le vol de Duhn, leur joyau noir, refusèrent massivement de se plier à sa volonté. Sans hésiter, elle fit lever le ban, construisit une flotte importante en quelques années et jeta ses troupes sur les côtes Brihguediennes. Les chefs de clan, incapables de résister seuls, n’eurent aucun mal à persuader le Roi Réginois Carl V, qui voyait d’un très mauvais œil une puissance si importante se dresser si proche de son Royaume, d’envoyer ses Chevaliers secourir et défendre la Brihguedneg.

Durant 20 ans, la Brihguedneg fut ravagée ainsi que le nord de la Régina. Ailleurs dans les Riochtamor, dont Enorhim, elle envoya ses hommes et ses femmes qui lui étaient fidèles pour asseoir son autorité. Continuant le travail commencé par son père, elle s’immisça dans les affaires de ses vassaux et de leurs propres vassaux, gérant et influençant la vie de milliers de personnes dans un seul but : assouvir ses ambitions et régner sans partage.

Tout le monde comprit que la Reine Victoria, car tel était le titre qu’elle avait choisi de porter, courrait après l’incommensurable pouvoir que pouvait lui offrir les Maencnacs. Son but était clairement de devenir l’Anardri de Kelderia mais, contrairement au Bon Artor, elle ne protégeait pas le peuple kelde et s’efforçait de l’asservir et de l’exterminer pour le remplacer par ses sujets, les Royalistes, fidèles à sa Couronne. Durant toutes ces années, elle révéla également clairement qu’elle rejetait personnellement toute autorité quelle qu’elle soit de la part des Archangéistes.

En Enorhim, elle envoya ses sujets coloniser des terres dans le Tirlad. Les seigneurs havrésiens qui n’avaient pas osé défier les décisions du Roi du Laghan, firent leur maximum pour se lier avec les keldes de l’île et s’assimiler avec eux, comprenant que c’est seulement par ce biais qu’ils pourraient finir par s’émanciper de l’autorité de la Couronne. En 1366, malgré encore de nombreuses divisions, ils se rapprochaient de leur but.